Intelligence artificielle et conduite du changement

EVA - Employee Virtual Assistant 10-07-2018   •   3 min de lecture

La conduite du changement doit être menée par toutes les entreprises à un moment à un autre de leur existence, souvent même plusieurs fois. Le but est de répondre aux évolutions de l’environnement, du marché, de l’économie ou de la technologie. Ces dernières décennies, il a donc été nécessaire pour toutes les organisations de s’adapter aux changements et aux nouveaux usages du digital. L’intelligence artificielle est la dernière grande innovation de rupture qui nécessite d’importants changements stratégiques. Mais d’un autre côté, elle permet également à ceux qui l’utilisent de mener de grandes transformations.

L’importance de la conduite du changement à l’heure de l’IA

Notre monde est en perpétuelle évolution, ce n’est pas nouveau : tout change, en continu et de manière irréversible. Il en va de même pour les organisations. Ainsi, 47% des métiers actuels pourraient être partiellement ou totalement remplacés par des robots d’ici quelques années, 60% des métiers qui existeront dans 10 ans n’existent pas encore et 50% des compétences d’aujourd’hui seront rapidement obsolètes. Ces chiffres peuvent sembler inquiétants, mais répondre à ces enjeux fait partie intégrante des objectifs de la conduite du changement.

L’intelligence artificielle, encore inconnue du grand public comme des professionnels dans les années 2000 se déploie désormais rapidement au sein de l’ensemble des secteurs d’activités. Tous les processus doivent évoluer pour l’adopter et toutes les habitudes en sont bouleversées. Mais les bénéfices peuvent être immenses, au point de totalement transformer la face des entreprises à court terme, c’est pourquoi la conduite du changement relative à l’intégration de l’IA doit être menée sans tarder de manière efficace.

Un impact fort de l’IA sur le management

L’intelligence artificielle se construit progressivement une place grandissante au sein des organisations. Les chatbots arrivent à renfort et en soutien aux collaborateurs, mais pas seulement. Les assistants virtuels deviennent responsables de la prise de rendez-vous. Le machine learning révolutionne les usages et certaines fonctions de l’entreprise voient leur paradigme repensé. L’IA impacte fortement l’organisation du travail et le management. Tout ceci impose un travail d’adaptation.

Les managers sont donc au centre du changement. Ils ont la lourde responsabilité d’anticiper les transformations qui concernent leurs équipes. Ils sont avant tout responsables de leur sensibilisation aux enjeux de l’IA, un rôle informatif de grande importance. Ils doivent ensuite repenser l’organisation du travail. Ils doivent adapter la répartition des tâches entre les collaborateurs et l’IA, un chantier qui gagnera en complexité à mesure que sa puissance progressera. Enfin, ils doivent s’assurer du respect de l’éthique et des conditions de travail optimales des équipes.

A workplace with countless rows of desks.

Les autres grands changements induits par l’IA dans l’entreprise

Un article des Echos évoquait en 2017 les principales mutations liées l’IA pour les entreprises :

  • Une révolution de la performance économique 

En 2016, des études portant sur l’impact de l’IA d’ici 2035 ont conclu que d’ici là, les pays ne seront plus jugés selon leur PIB. Ils le seront plutôt selon leur maturité en matière d’intelligence artificielle… Un résultat qui intrigue, fascine ou inquiète mais, qui donne le ton. La productivité va en effet être de plus en plus fortement corrélée à l’IA. Cela avantagera les entreprises les plus avancées dans le domaine et pénalisera les autres. En France, la productivité devrait augmenter de plus de 20% d’ici 2035 grâce aux technologies et aux usages de l’IA. C’est 35% pour la productivité américaine.

  • L’émergence de modes de travail et d’organisation innovants

L’IA assurera bientôt entièrement les tâches répétitives et simples. Les modèles d’organisation de type fordiste vont naturellement disparaitre et des schémas organisationnels nouveaux prendront leur place. Les relations homme-machine de type robotique et robotique vont énormément se développer et investir les usines de production. Les modèles organisationnels de travail qui apparaitront alors devraient permettre aux collaborateurs de se concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée en laissant les tâches pénibles et répétitives aux machines et à l’IA.

  • Des politiques RH repensées

Enfin, l’IA a déjà commencé à transformer le recrutement, la gestion et l’évaluation des collaborateurs. Certains profils seront naturellement avantagés. En particulier les plus flexibles, capables d’évoluer et de collaborer avec des Hommes tout comme des machines. Les compétences techniques et opérationnelles perdent peu à peu leur valeur. En parallèle, les compétences humaines, l’empathie, le quotient émotionnel et la personnalité prennent le dessus.

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